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LE LOUP
G. de Maupassant
Voici ce que nous raconta le vieux marquis d'Arville à la fin du dîner de Saint-Hubert, chez le baron des Ravels.
On avait forcé un cerf dans le jour. Le marquis était le seul des convives qui n'eût point pris part à cette poursuite, car il ne chassait jamais.
Pendant toute la durée du grand repas, on n'avait guère parlé que de massacres d'animaux. Les femmes elles-mêmes s'intéressaient aux récits sanguinaires et souvent invraisemblables, et les orateurs mimaient les attaques et les combats d'hommes contre les bêtes, levaient les bras, contaient d'une voix tonnante.
M. d'Arville parlait bien, avec une certaine poésie un peu ronflante, mais pleine d'effet. Il avait dû répéter souvent cette histoire, car il la disait couramment, n'hésitant pas sur les mots choisis avec habileté pour faire image.
– «Messieurs, je n'ai jamais chassé, mon père non plus, mon grand-père non plus, et, non plus, mon arrière-grand-père. Ce dernier était fils d'un homme qui chassa plus que vous tous. Il mourut en 1764. Je vous dirai comment.
Il se nommait Jean, était marié, père de cet enfant qui fut mon trisaïeul, et il habitait avec son frère cadet, François d'Arville, notre château de Lorraine, en pleine forêt.
François d'Arville était resté garçon par amour de la chasse.
Ils chassaient tous deux d'un bout à l'autre de l'année, sans repos, sans arrêt, sans lassitude. Ils n'aimaient que cela, ne comprenaient pas autre chose, ne parlaient que de cela, ne vivaient que pour cela.
Ils avaient au coeur cette passion terrible, inexorable. Elle les brûlait, les ayant envahis tout entiers, ne laissant de place pour rien autre.
Ils avaient défendu qu'on les dérangeât jamais en chasse, pour aucune raison. Mon trisaïeul naquit pendant que son père suivait un renard, et Jean d'Arville n'interrompit point sa course, mais il jura: «Nom d'un nom, ce gredin-là aurait bien pu attendre après l'hallali!»
Son frère François se montrait encore plus emporté que lui. Dès son lever, il allait voir les chiens, puis les chevaux, puis il tirait des oiseaux autour du château jusqu'au moment de partir pour forcer quelque grosse bête.
On les appelait dans le pays M. le Marquis et M. le Cadet, les nobles d'alors ne faisant point, comme la noblesse d'occasion de notre temps, qui veut établir dans les titres une hiérarchie descendante; car le fils d'un marquis n'est pas plus comte, ni le fils d'un vicomte baron, que le fils d'un général n'est colonel de naissance. Mais la vanité mesquine du jour trouve profit à cet arrangement.
Je reviens à mes ancêtres.
Ils étaient, paraît-il, démesurément grands, osseux, poilus, violents et vigoureux. Le jeune, plus haut encore que l'aîné, avait une voix tellement forte que, suivant une légende dont il était fier, toutes les feuilles de la forêt s'agitaient quand il criait.
Et lorsqu'ils se mettaient en selle tous deux pour partir en chasse, ce devait être un spectacle superbe de voir ces deux géants enfourcher leurs grands chevaux.
Or, vers le milieu de l'hiver de cette année 1764, les froids furent excessifs et les loups devinrent féroces.
Ils attaquaient même les paysans attardés, rôdaient la nuit autour des maisons, hurlaient du coucher du soleil à son lever et dépeuplaient les étables.
Et bientôt une rumeur circula. On parlait d'un loup colossal, au pelage gris, presque blanc, qui avait mangé deux enfants, dévoré le bras d'une femme, étranglé tous les chiens de garde du pays et qui pénétrait sans peur dans les enclos pour venir flairer sous les portes. Tous les habitants affirmaient avoir senti son souffle qui faisait vaciller la flamme des lumières. Et bientôt une panique courut par toute la province. Personne n'osait plus sortir dès que tombait le soir. Les ténèbres semblaient hantées par l'image de cette bête.
Les frères d'Arville résolurent de la trouver et de la tuer, et ils convièrent à de grandes chasses tous les gentilshommes du pays.
Ce fut en vain. On avait beau battre les forêts, fouiller les buissons, on ne la rencontrait jamais. On tuait des loups, mais pas celui-là. Et, chaque nuit qui suivait la battue, l'animal, comme pour se venger, attaquait quelque voyageur ou dévorait quelque bétail, toujours loin du lieu où on l'avait cherché.
Une nuit enfin, il pénétra dans l'étable aux porcs du château d'Arville et mangea les deux plus beaux élèves.
Les deux frères furent enflammés de colère, considérant cette attaque comme une bravade du monstre, une injure directe, un défi. Ils prirent tous leurs forts limiers habitués à poursuivre les bêtes redoutables, et ils se mirent en chasse, le coeur soulevé de fureur.
Depuis l'aurore jusqu'à l'heure où le soleil empourpré descendit derrière les grands arbres nus, ils battirent les fourrés sans rien trouver.
Tous deux enfin, furieux et désolés, revenaient au pas de leurs chevaux par une allée bordée de broussailles, et s'étonnaient de leur science déjouée par ce loup, saisis soudain d'une sorte de crainte mystérieuse.
L'aîné disait:
– Cette bête-là n'est point ordinaire. On dirait qu'elle pense comme un homme.
Le cadet répondit:
– On devrait peut-être faire bénir une balle par notre cousin l'évêque, ou prier quelque prêtre de prononcer les paroles qu'il faut.
Puis ils se turent.
Jean reprit:
– Regarde le soleil, s'il est rouge. Le grand loup va faire quelque malheur cette nuit.
Il n'avait point fini de parler que son cheval se cabra; celui de François se mit à ruer. Un large buisson couvert de feuilles mortes s'ouvrit devant eux, et une bête colossale, toute grise, surgit, qui détala à travers le bois.
Tous deux poussèrent une sorte de grognement de joie, et, se courbant sur l'encolure de leurs pesants chevaux, ils les jetèrent en avant d'une poussée de tout leur corps, les lançant d'une telle allure, les excitant, les entraînant, les affolant de la voix, du geste et de l'éperon, que les forts cavaliers semblaient porter les lourdes bêtes entre leurs cuisses comme s'ils s'envolaient.
Ils allaient ainsi, ventre à terre, crevant les fourrés, coupant les ravins, grimpant les côtes, dévalant dans les gorges, et sonnant du cor à pleins poumons pour attirer leurs gens et leurs chiens.
Et voilà que soudain, dans cette course éperdue, mon aïeul heurta du front une branche énorme qui lui fendit le crâne; et il tomba raide mort sur le sol, tandis que son cheval affolé s'emportait, disparaissait dans l'ombre enveloppant les bois.
Le cadet d'Arville s'arrêta net, sauta par terre, saisit dans ses bras son frère, et il vit que la cervelle coulait de la plaie avec le sang.
Alors il s'assit auprès du corps, posa sur ses genoux la tête défigurée et rouge, et il attendit en contemplant cette face immobile de l'aîné. Peu à peu une peur l'envahissait, une peur singulière qu'il n'avait jamais sentie encore, la peur de l'ombre, la peur de la solitude, la peur du bois désert et la peur aussi du loup fantastique qui venait de tuer son frère pour se venger d'eux.
Les ténèbres s'épaississaient, le froid aigu faisait craquer les arbres. François se leva, frissonnant, incapable de rester là plus longtemps, se sentant presque défaillir. On n'entendait plus rien, ni la voix des chiens ni le son des cors, tout était muet par l'invisible horizon; et ce silence morne du soir glacé avait quelque chose d'effrayant et d'étrange.
Il saisit dans ses mains de colosse le grand corps de Jean, le dressa et le coucha sur la selle pour le reporter au château; puis il se remit en marche doucement, l'esprit troublé comme s'il était gris, poursuivi par des images horribles et surprenantes.
Et, brusquement, dans le sentier qu'envahissait la nuit, une grande forme passa. C'était la bête. Une secousse d'épouvante agita le chasseur; quelque chose de froid, comme une goutte d'eau, lui glissa le long des reins, et il fit, ainsi qu'un moine hanté du diable, un grand signe de croix, éperdu à ce retour brusque de l'effrayant rôdeur. Mais ses yeux retombèrent sur le corps inerte couché devant lui, et soudain, passant brusquement de la crainte à la colère, il frémit d'une rage désordonnée.
Alors il piqua son cheval et s'élança derrière le loup.
Il le suivait par les taillis, les ravines et les futaies, traversant des bois qu'il ne reconnaissait plus, l'oeil fixé sur la tache blanche qui fuyait dans la nuit descendue sur la terre.
Son cheval aussi semblait animé d'une force et d'une ardeur inconnues. Il galopait le cou tendu, droit devant lui, heurtant aux arbres, aux rochers, la tête et les pieds du mort jeté en travers sur la selle. Les ronces arrachaient les cheveux; le front, battant les troncs énormes, les éclaboussait de sang; les éperons déchiraient des lambeaux d'écorce.
Et, soudain, l'animal et le cavalier sortirent de la forêt et se ruèrent dans un vallon, comme la lune apparaissait au-dessus des monts. Ce vallon était pierreux, fermé par des roches énormes, sans issue possible; et le loup acculé se retourna.
François alors poussa un hurlement de joie que les échos répétèrent comme un roulement de tonnerre, et il sauta de cheval, son coutelas à la main.
La bête hérissée, le dos rond, l'attendait; ses yeux luisaient comme deux étoiles. Mais, avant de livrer bataille, le fort chasseur, empoignant son frère, l'assit sur une roche, et, soutenant avec des pierres sa tête qui n'était plus qu'une tache de sang, il lui cria dans les oreilles, comme s'il eût parlé à un sourd: «Regarde, Jean, regarde ça!»
Puis il se jeta sur le monstre. Il se sentait fort à culbuter une montagne, à broyer des pierres dans ses mains. La bête le voulut mordre, cherchant à lui fouiller le ventre; mais il l'avait saisie par le cou, sans même se servir de son arme, et il l'étranglait doucement, écoutant s'arrêter les souffles de sa gorge et les battements de son coeur. Et il riait, jouissant éperdument, serrant de plus en plus sa formidable étreinte, criant, dans un délire de joie: «Regarde, Jean, regarde!» Toute résistance cessa; le corps du loup devint flasque. Il était mort.
Alors François, le prenant à pleins bras, l'emporta et le vint jeter aux pieds de l'aîné en répétant d'une voix attendrie: «Tiens, tiens, tiens, mon petit Jean, le voilà!»
Puis il replaça sur sa selle les deux cadavres l'un sur l'autre; et il se remit en route.
Il rentra au château, riant et pleurant, comme Gargantua à la naissance de Pantagruel, poussant des cris de triomphe et trépignant d'allégresse en racontant la mort de l'animal, et gémissant et s'arrachant la barbe en disant celle de son frère.
Et souvent, plus tard, quand il reparlait de ce jour, il prononçait, les larmes aux yeux: «Si seulement ce pauvre Jean avait pu me voir étrangler l'autre, il serait mort content, j'en suis sûr!»
La veuve de mon aïeul inspira à son fils orphelin l'horreur de la chasse, qui s'est transmise de père en fils jusqu'à moi.»
Le marquis d'Arville se tut. Quelqu'un demanda:
– Cette histoire est une légende, n'est-ce pas?
Et le conteur répondit:
– Je vous jure qu'elle est vraie d'un bout à l'autre.
Alors une femme déclara d'une petite voix douce:
– C'est égal, c'est beau d'avoir des passions pareilles.
گرگ
دو موپاسان
ترجمه : از خودم
این قصه ای است که مارکوئز دو اوریل (1 ) پیر بعد از شام سنت هوبرت ( 2) در خانه بارون دو راول (3) تعریف کرد : ما آن روز یک گوزن نر شکار کرده بودیم در میان مهمانان او تنها کسی بود که در تعقیب و شکار شرکت نکرده بود! او هرگز شکار نمی کرد.
در طی غذای مفصل و طولانی، ما بندرت در مورد چیزی غیر از کشتار و قصابی حیوانات صحبت کرده بودیم. خانمها هم خودشان را علاقمند به قصه های خونین و مبالغه آمیز نشان می دادند و سخنرانان با تقلید حملات و مبارزات مردان بر ضد حیوانات وحشی ، با بلند کردن دست هایشان داستانهای اغراق آمیزی را با صدای بلند نقل می کردند .
مارکوئز دو آوریل خیلی خوب شیوا ،رسا و با سبکی موثر صحبت می کرد او می بایستی این داستان را بارها گفته باشد چون روان وسلیس می گفت و هرگز برای یافتن لغتی درنگ نمی کرد لغات را با مهارتی انتخاب می کرد که به بیان او روشن وصراحت می بخشید.
آقازاده ها ! نجیب زاده ها ! من هرگز شکار نکرده ام و پدرم هم هرگز این کار را نکرد همچنین پدر بزرگم و پدر جدم هم این کار را نکرده است این آخری منظورم پدر جدم است که فرزند مردی بود که به تنهایی بیش از همه شما روی هم شکار کرده بود بود ! او در سال 1764 مرده است که من داستان مرگ او را برای شما خواهم گفت .
نام او جین (4) بود پدر همان بچه ای بود که بعدها جد من شد او با برادر کوچکترش فرانکوئز دو آوریل (5) در قلعه لوراین (6)در وسط جنگل زندگی می کردند .
فراتسوا دو اوریل بخاطر عشق و علاقه فراوان به شکار برای همیشه مجرد ماند !
آنها از ابتدا تا انتها سال بدون وقفه و خستگی به شکار مشغول بودند! آنها فقط عاشق شکار بودند و غیر از شکار چیزی را نمی فهمیدند !فقط در باره آن صحبت می کردند و فقط برای شکار کردن زنده بودند ! در قلبشان فقط یک شور و شوق وجود داشت که شدید و انعطاف ناپذیر بود شکار آنها را تحلیل برده بود تمام و کامل آنها را جذب خود کرده بود و جایی برای هیچ فکر دیگری برای آنها باقی نگذاشته بود!
آنها دستور داده بودند که به هنگام شکار نباید به هیچ عنوان در کارشان وقفه ای ایجاد کرد ! جد من هنگامی که متولد شد پدرش در حال تعقیب یک روباه بود ولی جین آرویل شکار و تعقیبش را قطع نکرد و در عوض گفت : آن زنک می بایستی تا پایان شکار صبر می کرد !!
برادر او فرانسوا حتی از او شیفته تربود وقتی که از خواب بیدار می شد اول از همه می رفت تا سگهای شکاری را ببیند و سپس اسبها را و بعد از آن پرندگان کوچک دور و بر قلعه را می زد تا نوبت به شکار اساسی اش برسد! در محل آنها را موسیو لامارکز و موسیو لاکارت می نامیدند چون آن زمان مثل امروزه شانس نجیب زاده بودن در میان نبود مطابق سلسله مراتبی که موروثی است چون پسر مارکز دیگر کنت نیست و پسر وایکانت دیگر بارون نیست مثل اینکه پسر یک ژنرال با تولد کلنل باشد ولی تحقیر بی پایه ریشه در آن سلسله مراتب دارد.
اجداد من همه معمولا بلند قد ،استخوانی ،پر مو ،خشن و نیرومند بودند جوان ترها با این وجود بلند قدتر از مسن ترها بودند و چنان صدای قوی و پر قدرتی داشتند که بر اساس افسانه ها آنها به آن افتخار می کردند وقتی که فریاد می زدند تمام برگهای درختان می ریختند.!
وقتی که آنها سوار اسبهایشان می شدند تا عازم شکار شوند باید ابهت این دو سوار عظیم الجثه را که روی اسبهایشان بودند می دیدید.!
اواسط زمستان سال 1764 جنگل فراوانی وجود داشت و گرگهای درنده خو شده بودند آنها حتی به کشاورزان که شب ها دیر بر می گشتند حمله می بردند شبها در پشت خانه ها از غروب تا طلوع آفتاب زوزه می کشیدند و به اسطبل ها یورش می بردند کم کم یک شایعه دهان به دهان گشت مردم در باره گرگی خاکستری رنگ و تقریبا سفید حرف می زدند که دو تا بچه را خورده بود و بازوان زنی را جویده بود تمام سگهای شکاری منطقه را خفه کرده بود و حتی بدون ترس وارد مزرعه می شد مردم در خانه هایشان تایید می کردند که صدای نفس کشیدن او را حس کرده اند و سوسو و درخشش چشمان آن را دیده اند !بزودی یک ترس و وحشت در منطقه حاکم شد هیچکس پس از شام جرات بیرون رفتن از منزل را نداشت با فرا رسیدن تاریکی تصور جانور وحشی حاکم می شد.!
برادران دوآرویل مصمم شدند تا جانور را پیدا کنند و بکشند و چند بار تمام مردان منطقه را برای شکار بزرگ آماده کردند آنها به دل جنگل زدند و بیهوده به دنبال آن گشتند گرگهای زیادی را کشتند اما نه آن گرگ را ،و بعد از کشتن هر گرگ او گویی به انتقام به مسافری حمله می کرد یا گله کسی را می کشت و همیشه هم دور از جایی که شکار چیان منتظر او بودند ظاهر می شد.
سرانجام یک شب وارد قلعه دو آوریل شد و دو تا از چاق ترین خوکها ی آنها را خورد دو برادر به شدت خشمگین شدند و این حمله گرگ را توهین مستقیم و مبارزه طلبی او قلمداد کردند آنها سگهای قدرتمند شکاریشان را که فقط برای تعقیب و شکار حیوانات خطرناک مورد استفاده قرار می دادند آماده کردند و با دلی پر از کین وخشم راهی شکار حیوان شدند .از سپیده دم تا وقتی که خورشید ارغوانی در پشت درختان بدون برگ فرود می آمد جنگل را گشت زدند بدون اینکه اثری از او بیابند در پایان خشمگین و ناراحت به خانه بر می گشتند در حالی که کنار اسبهایشان راه می رفتند آنها چنین می پنداشتند که اعتبار و شهرت آنها به عنوان شکارچی توسط این جانور زیر سوال رفته است و بزودی یک ترس مبهم آنها را فرا گرفت .!
برادر بزرگتر گفت : این حیوان یک حیوان معمولی نیست می توان گفت که دارای ذهن وتفکر انسانی است!
برادر جوانتر گفت : شاید لازم باشد که ما از گلوله ای استفاده کنیم که توسط پسر عموی اسقفمان متبرک شده باشد!و یا از کشیشی بخواهیم تا ورد لازم و مورد نیاز را بخواند سپس هر دو خاموش شدند.
جین ادامه داد نگاه کن ببین خورشید چقدر قرمز رنگ است گرگ بزرگ امشب آسیبی خواهد رساند هنوز حرفش را تمام نکرده بود که یکباره اسبش عقب عقب رفت فرانکوئز شروع به لگد زدن به اسب کرد یک بیشه پوشیده از برگهای پاییزی به روی آنها گشوده شد و یک حیوان عظیم الجثه خاکستری به داخل جنگل گریخت .
دو برادر از سر شوق فریاد زدند و روی گردن اسبهای سنگینشان خم شدند و با تمام توانشان اسبها را به جلو تحریک می کردند و آنها را وا می داشتند که به پیش بتازند با صدا و اشاره و حتی مهمیز اسبها را تحریک می کردند و چنین بنظر می رسید که آن سواران با تجربه اسبها را به پرواز در آورده اند به این شکل آنها درون بیشه ها رفتند بی باکانه از بستر رودها عبور کردند و از تپه ها بالا رفتند و فرود آمدند و تا آنجا که توان داشتند در شیپورها دمیدند تا توجه سایر مردان و سگهای شکاریشان را به آنجا جلب کنند در چنین حالت سرعت دیوانه وار و مسابقه دیوانه وار پیشانی جد من با تمام قدرت به شاخه بزرگ یک درخت اصابت کرد و جمجمه او را شکافت و از اسب بر زمین افتاد و در جا در گذشت در حالی که اسب او را رها کرد و در جنگل تاریک و تیره محو شد.
دو آوریل جوان فورا توقف کرد و پایین پرید و برادرش را در میان بازوانش گرفت و متوجه شد که مغز برادرش متلاشی شده است و جز خون و زخم چیزی نیست .
سپس او کنار پیکر برادرش نشست و سر او را که شکل طبیعی خود را از دست داده بود غرق خون روی زانوش گذاشت و منتظر ماند و به چهره بی حرکت برادر بزرگترش نگاه می کرد کم کم ترس بر او غلبه کرد ترس عجیب و غریبی که تا قبل از این هرگز احساس نکرده بود ترس از تنهایی ،ترس از تاریکی ،ترس از جنگل متروک ،و ترس از گرگ خارق العاده ای که هم اکنون برادر بزرگترش را کشته بود تا انتقام خود را از هر دو بگیرد .تاریکی شدت گرفت سرمای زیای بود و صدای درختان در باد همه جا را فرا گرفته بود فرانسوا بلند شد در حالی که می لرزید توانایی بیشتر ماندن در آنجا را نداشت حس می کرد که دارد غش می کند هیچ صدایی شنیده نمی شد نه صدای سگها و نه صدای شیپور .همه در افق نا مرئی خاموش بودند و سکوت مرگبار شب سرد باعث خوف عجیبی شده بود .
او پیکر بی جان جین را در دستان بزرگش گرفت و آن را محکم روی زین قرار داد تا به قلعه حمل کند سپس به آرامی را ه خود را ادامه داد ذهن او پریشان بود گویی گیج شده بود و تصاویر هراسناک و مخوفی در ذهنش دنبال می کرد.
ناگهان در تاریکی رو به افزایش یک شبح بزرگ از مسیر او عبور کرد همان حیوان وحشی بود ترس عمیقی بر شکارچی سایه افکند بنظر رسید که چیز سردی مانند یک قطره آب در پشت او لغزید.مانند راهبی که اسیر شیطان شود.
با بازگشت ناگهانی حیوان وحشی و پرسه زدنش ،او علامت یک صلیب بزرگ روی سینه اش کشید.دو باره چشمش به پیکر بی جان برادر که در مقابلش بود افتاد و یکباره از ترس به خشم رسید او دچار یک خشم غیر قابل توصیف شد.
سپس او به اسبش مهمیز زد و به تعقیب گرگ پرداخت او در میان بیشه های و دره های تنگ و درختان بلند وجنگلی که دیگر نمی شناخت گرگ را دنبال می کرد چشمان او روی نقطه سفیدی که در تاریکی شب از مقابل او می گریخت بود.
اسب او هم گویی با نیروی تا کنون ناشناخته ای جان تازه ای گرفت و با گردنی افراشته چهار نعل به جلو می تاخت و به درختان وصخره ها بر می خورد در حالی که سر و پاهای مرد در دو طرف زین تکان می خورد.
ناگهان گرگ و سوارکار از جنگل وارد یک دره شدند و در همین زمان هم ماه بر فراز کوهستان ظاهر شد دره سنگلاخی بود و توسط صخره های بزرگ مسدود شده بود .
فرانسوا از خوشحالی فریادی سر داد که انعکاس این فریاد مانند تندر در کوهستان پیچید ودر حالی که شمشیرش را در دست داشت از اسب پایین پرید .
حیوان با موهای سیخ شده و پشتی خمیده انتظار او را می کشید چشمان او مانند دو ستاره می درخشیدند اما پیش از آغاز نبرد شکارچی قدرتمند پیکر برادرش را از اسب پایین اورد و روی یک صخره قرار داد و سنگی زیر سرش که اکنون دیگر جز یک توده جسم خونین چیز دیگری نبود گذاشت و انگار در حال صحبت با مرد مرده باشد با صدای بلند فریاد زد : نگاه کن ! جین ! به این نگاه کن!
سپس به هیولا حمله کرد او در خود این قدرت را احساس می کرد که می تواند کوهی را جابجا کند که سنگ را با دستانش خرد کند حیوان سعی می کرد تا او را گاز بگیرد و شکم او را هدف قرار داده بود اما مرد گردن حیوان درنده خو را گرفت بدون اینکه از سلاح خود استفاده کند و به آرامی خفه کرد در حالی که صدای قطع شدن جریان تنفس او را می شنید و به ضربان قلب او گوش می کرد از شادی در حال دیوانگی آغوش خود را نزدیک و نزدیکتر کرد و با شادی رویایی فریاد می زد نگاه کن جین !نگاه کن!
همه مقاومت حیوان درنده متوقف شد و بدن حیوان سست شد او مرده بود.
فراسوا حیوان را در میان بازوانش گرفت و آن را پیش برادر مرده اش جایی که گذاشته بود حمل کرد .و با صدای بلند و پر شور تکرار می کرد :آنجا! آنجا ! آنجا جین کوچولوی من ! او را ببین!
سپس دو تا پیکر را روی اسب سوار کرد یکی روی دیگری ! و راه افتاد .او به قلعه برگشت در حالی که هم می خندید و هم می گریست مانند گارگانتوا (7 ) در تولد پانتاگرول ( 8) ،فریاد پیروزی سر می داد خوشحال ،شادمان و خندان از کشتن حیوان درنده و نالان و اشک ریزان از گفتن مرگ برادرش .
بعدها او اغلب وقتی که دو باره با بانوان صحبت می کرد با اشک در چشمانش می گفت :اگر جین بیچاره خودش می دید که من حیوان را خفه کرد هام با آرامش می مرد من این را کاملا مطمئن هستم !
بیوه جد من بچه هایش را با ترس و وحشت از شکار بزرگ کرد که این ترس و نفرت از پدر به پسر و از آنها به ما رسیده است.
مارکوئز دو آرویل ساکت شد یکی از او پرسید :
" این داستان افسانه بود ،اینطور نیست؟"
و قصه گو پاسخ داد : من برای شما قسم می خورم که از ابتدا تا انتهای این داستان حقیقت دارد.
سپس یک بانویی با صدای آرام و آهسته بیان کرد :
" همینطور است ! داشتن چنین شور و هیجانی خیلی عالی است "
1- marquis d'Arville 2- de Saint-Hubert 3- baron des Ravels 4- Jean
5- François d'Arville 6- château de Lorraine 7- Gargantua 8- Pantagruel
* * * * * * *
Ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace.
آزموده را آزمودن خطاست
D’un sac de charbon ne peut sortir blanche
از کوزه همان برون تراود که در اوست
À force de forger on devient forgeron.
کار نیکو کردن از پر کردن است .